mercredi 5 janvier 2022

La Jambe Gauche de Joe Strummer

Gallimard, hein. 256 pages en cheup.  Lu, in one go. Alors, c'est seulement le deuxième Mc Cash que je rencontre, le premier c'était à l'intérieur de Plus jamais seul, (pas mal du tout).

C'est le seul bon moment de la soirée que j'ai eu. 

Que dire en spoliant ?

Qui ne se souvient de Bloody Sunday ?

Le premier quart engante, ti amo, alors bien sûr de Clash à Mc Cash manque un L, et il n'a plus que du cash à balancer. C'est un fan absolutiste, même moi, qui n'ai pas succombé aux Clash avant 17 ans, si je ne suis fétichiste, je ne peux qu'admettre que leur son me retourne toujours les boyaux et me donnent envie de danser, chanter, hurler et retrouver une énergie de dingue, celle qui nous habitaient, à l'époque. (j'ai dit que je n'avais jamais été fan, c'est vrai que j'étais beaucoup absorbée par Joy Division, mais en fait, j'ai beaucoup, beaucoup écouté les clashs, certains albums, certains morceaux, à en devenir dingue et en boucle des jours et des jours qui se suivent, et pas tous (les morceaux). Et ça va avec des fêtes incroyables également.

Il y a un premier décryptage de la douleur. La carcasse portée par Mc Cash, un irlandais est emprunté à un poteau, soit dit. Il souffre. On pourrait, of course, parler du reflet de l'âme dans le corps, il est atteint, forcément traumatisé, et le vit à sa manière comme nous le faisons tous, toutes, sans doute. J'ai déjà travaillé sur la perte, dans le corps, en groupe, c'est hot, quand on ressent vraiment à l'intérieur de soi, une mutilation. Sans parler des douleurs fantômes. 

J'voudrais pas taper dans l'analyse psychotruc. Mais le nettoyage de l'oeil au départ semble avoir un semblant de rapport avec ce qu'on voit du monde et ce qui se passe dans le notre intérieurement, le monde avec un grand M. Qui voit qui ? 

On est sur l'idée de la petite enfance et des violences sur enfants, organisées. En moindre terme, car la construction est tout à fait différente, on pourrait penser à, bon non, je ne vais parler de ça ici. Si allez, je suis sympa : Stieg Larson, peut-être. On aimerait aussi qu'un écrivain de cette trempe s'intéresse à la douleur des bourreaux, une autre focale moins fouillée en général, à la mesure de ce que j'en connais donc, peut-être que, d'autres l'ont fait aussi ou déjà. M'enfin, on ne peut pas être sur tout les fronts. 

L'auteur, alors on est dans un roman policier, mais il donne l'impression, de nous livrer autre chose que la construction d'un perso qui aime baiser à tort et à travers parce qu'il s'est séparé de sa femme, elle l'a quitté (n'oublions pas que quelqu'un qui quitte à déjà été quitté par le partenaire, et s'il part, c'est parce qu'il ne peut plus rester : duele, comme on dit en espagnol, ça fait mal) visiblement une déesse noire, Angélique. Même l'idée du Bloody, n'y suffit pas (c'est purement perso, je ne suis même pas sûre de ce que je dis. Il intrigue, n'est-ce pas ?

Le bouquin m'a surprise, je ne sais pas à quoi je m'attendais (je ne lis jamais quoi que ce soit en matière de critique - sauf pour un livre que je ne veux pas lire - je trouve qu'ils ou elles délivrent trop d'informations, moi je préfère les surprises, en tout points. 

Mais il m'a surprise, j'ai bien aimé l'idée d'un personnage fan des clashs, et de le voir d'emblée dans le contexte non pas de l'oeil partagé de Mc Cash, mais de sa vision en tant qu'être total, quel que soit l'état de son corps, il semble vouloir nous montrer tout ce qui demeure invisible, la noirceur de l'humanité, comme Caryl Ferey, 

Il y a des passages vraiment drôles quand Mc Cash interrogé répond à des questions sans y répondre, par exemple, quand il répond qu'il vit en union libre avec son chien, j'ai explosé de rire, je n'ai plus le bouquin sous les yeux, je ne peux pas mettre de citation, de toutes façons, il vaut mieux le découvrir dans le bouquin. Oui, on pourrait aussi avoir envie de lui coller des claques. Non pas au chien.

Alors, j'ai su trop vite ce qui se passait entre les perso qui baisent, c'était couru, l'intérêt, donc il l'a écrit en 2007, je crois ? L'intérêt pour les causes dites perdues est dingue chez lui, il les défend à coups de crosse, les réels croque-mitaines en prenne pour leur grade, au travers de Mc Cash qui fait éteignoir (à peine moins avec les meufs), et quand il craque, y s'mets schlasse à n'importe quelle heure. Pas question de laisser passer trop d'amour : ça fait mal à ce stade, pour que ça redescende dans le coeur, ça blessera, et rendra vulnérable, et on ne sait pas si on en ressortira entier car l'explosion met en 1000 morceaux, du coup pas simple de rattraper tout les petits bout pour se reconstituer, ça fait peur le tunnel noir, on ne sait jamais quand il s'arrêtera et, mettre un pied dedans veut dire qu'il faille du courage, on a nulle doute que le personnage l'ai, autant son clone IRL que celui qui est vivant dans le livre et inversement.

Au travers de cela, c'est l'enfance, ou plutôt celle de l'innocence baignée de rayons lumineux qui nous est amené sur un plateau, la question de l'aide à l'enfance, des enfants, ceux que l'on laisse dans des vies inhumaines, encadrés par des gens qui abusent d'eux, on parle de maltraitance sexuelle, entre autre, il a d'autres biais, on s'attend à ce que ça émerge dans ses autres écrits. 

Pendant que certains vivent l'enfer, d'autres sont au paradis, ou bien protégés. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il veuille lever le voile, et nous met entre les pattes comme dans celle de son père une gosse, une enfant, l'espoir, en quelque sorte, avec tous les sentiments que le perso ne peut plus éprouver, tout comme l'auteur, ou peut être nous-même.

Tout ce qui est rapporté sur la douleur, je ne sais pas s'il le tire de ce qu'à pu vivre son ami, mais c'est profondément juste, c'est exactement ça, donc, quelques-uns connaissent ça, d'autres, tant mieux, non. Je n'aime pas particulièrement les scènes de castagne, ça reste souvent trop dans la tête, c'est donc avec compréhension que je suppose que l'auteur doive avoir besoin de prendre de la distance, pas avec ce qu'il écrit quoique, mais avec les personnages et situations, dans ses romans plus trashs. On pourrait, ici, s'incliner avec respect devant le destin des gens qui ont vécu l'horreur de la mutilation et de la perte, on sent que l'auteur est touché lui-même et que s'il s'en dépatouille très bien en public, bon, on voit bien que Caryl Ferey n'est pas juste un grand écrivain mais un enquêteur à la manière et l'art de Jack London, et of course c'est un peu con mais c'est un type que tu verrais bien comme le petit frère de Steinbeck. Pour autant, bah, il a pris le tunnel depuis pas mal de temps. Et le bandit masqué ? La dynamique doit servir à tous, donc idem.

Je n'ai plus de batterie. Fuck. 

Quelques menus reproches en chantant, j'aime bien embêter un peu les gens que j'apprécie IRL ou pas, ce qu'il nomme La Bête, au départ, extraie d'une façon pointue ce qui se produit quand une douleur violente se situe dans la tête. Alors, les écrivains sont des menteurs, nous le savons, ou du moins ne pouvons pas savoir comment les choses ou les idées se construisent et à partir de quoi de réel ou d'imaginaire ils écrivent. C'est d'une justesse absolue : ou bien il a imaginé le truc, et ça n'empêche que ça puisse être  écrit d'une façon fine, ou bien, le Mc Cash du réel est une inspiration directe, avec une expérience directe du phénomène : et l'homme et la bête. N'empêche, on commence à penser à l'homme au bandeau, qui devient plus ou moins sujet de fantasmes (alors qu'apparement, il n'a strictement pas besoin que des flopées de meufs lui tombent dans les bras), est-ce que le bandit masqué à le même coeur ? Est-ce que Caryl Ferey y déverse ses propres circonvolutions intimes ? Probablement un peu des deux, mais, on se demande encore qui est le type dégingandé, qui se balade dans des bars : est-ce que la (merde je m'égare, je pensais écrire autre chose) perte d'un oeil vient d'un accident, d'autre chose ? Est-ce que du coup, il y a vraiment cette réelle souffrance physique chez le vrai Mc Cash ? On ne lui arracherait pas le bandeau, question de respect, on laisse un homme se dénuder quand il veut et pas de force.

Et donc, on ne voudrait pas non plus le forcer à en parler. Peut-être à t-il accentué le trait pour un faire une sorte de pantin abimé par la vie, et pour servir les questions soulevées ou effleurées dans le texte. L'homme est désespéré et sa rage le soutien. Il n'essaie pas de mettre les formes, au point que même son enfant en subisse quelques violences : en effet, la violence d'une situation X chez les parents rejaillit sur les enfants, on le sait.

J'ai dérivé loin de ce que je voulais dire : cette description de "La Bête" (lisez le livre), est tellement bien dans les toutes premières pages, j'ai regretté que le même terme soit réutilisé sur d'autres passages, ça faisait perdre de la profondeur pour un détail stupide (enfin je veux dire pour une broutille que l'on ne voudrais même pas relever). J'ai regretté que les meurtrières utilisées pour décrire le personnage de l'A.S de Madagascar, humide mais fermée, soit ramenées aussi sur plusieurs paragraphes pour leurs rencontres. Ce personnage nous dit qu'elle se tape du concept que l'on pourrait voir comme macho, de la part de Mc Cash, qui la juge, vis à vis de ses ébats sexuels, alors qu'en fait, on sent le perso, un peu rude dans ses interactions, rentre-dedans pour être clair, observe plutôt une certaine réserve, (évidement on a envie d'aller fouiner dedans :D), et qu'on le voit ici comme quelque peu protecteur plutôt que juge. Si les femmes et les filles le titillent, ce n'est pas que sexuel, après tout le corps pour pouvoir s'en sortir, n'est pas une si mauvaise voie.

Qu'est-ce que je pourrais dire d'autre ?

Ne vous fiez pas à ce que je dis, ça ne veux peut-être rien dire pour vous, peut-être que vous auriez une autre lecture, d'autres émotions et un ressenti différent. Mais enfin, on aime voir les ébranlements de Mc Cash, perdu dans son histoire, saisir quand même le bord de la falaise pour remonter voir ce qui pourrait se tramer de mieux que dans les limbes de ses atermoiements émotionnels.

Ciao.


vendredi 10 décembre 2021

Lëd, ça clignote pour Noël

 Aux Éditions Harper Collins, j'ai acheté, lu et revendu le corbeau d'Oxford, de Faith Martin, Traduction, Alexandra Heerscovici-Schiller

Donc, c'est un livre de Poche à 5,50€, très agréable à tenir en main, la couverture autant que le papier sont de super qualité. 

Donc, Le titre ne vend pas l'ensemble, les fils dans lesquels un corbeau s'évanouit ne sont pas assez emmêlés. A mon avis, Iktomé n'est pas passé par là; ça se lit, un peu comme un Marie Higgins Clark transfusé à Oxford en 1960, très vite, sous forme de série avec un duo entre Le vieux Coroner et La jeune Trudy Loveday, policière. On aurait aimé un Coroner un peu plus travaillé au niveau de la personnalité, car très vite, l'indéfectible, celui présenté comme intransigeant et sec personnage, devient gentil en deux coup de cuillères à pot. (Avec Trudy

Donc, je ne vais pas raconter l'histoire, ça se lit très facilement, c'est bien fait, pourtant il me manquait quelques aspérités possibles quant à la structure psychologique et plus de profondeur d'âme ancrée en personnage, mais c'est pardonné.

J'ai trouvé quelques répétitions, peut-être dues à la traduction mais je ne pense pas. L'intérêt pour moi tient surtout aux méthodes d'enquête, notamment, le rôle d'un coroner, officier public agissant au nom de la Couronne. Le métier de Coroner existe dans différents pays. Il relève bien évidement du droit et du système judiciaire criminel :  ce qui est particulièrement intéressant c'est que le Coroner peut mener une enquête autour d'un crime*1 en même temps qu'il ne doive dépasser certaines limites. J'aurais aimé peut-être quelque chose de plus fouillé.

Vous pouvez également trouver un travail de mémoire de L'Association des Coroners du Québec, sourcé ci-dessous"

Le concept de coroner provient de l’époque anglaise médiévale et fut adopté à cette
période par plusieurs pays ayant à traiter avec les Anglais1. Toutefois, c’est en 1194, sous
le règne du roi d’Angleterre Richard Ier dit Cœur de Lion que le terme est officialisé. En
effet, au mois de septembre de la même année, il promulgue The Articles of Eyres afin de
restaurer la justice royale à la suite de la rébellion du prince John, ayant débuté lors de la
troisième croisade du roi Richard Ier. L’article 20 de cette promulgation désigne des custos
placitorum coronae2, dont le mot « coroner » est dérivé. Ces crownersdevaient visiter
chaque comté d’Angleterre. Le chevalier local demandait alors au crowner d’enregistrer
le différend devant être soumis à la justice. Puisque le roi Richard Ier désirait obtenir
davantage de fonds pour reconquérir la Normandie, le crowner s’assurait également que
les sommes dues à la Couronne soient recueillies. Pour ce faire, il percevait un montant
provenant de l’inventaire des propriétés et des possessions de chaque défunt dans
chaque comté et déterminait les modalités de disposition du corps. Il effectuait ensuite
une enquête lorsque le décès était soudain ou violent et effectuait un inventaire des
propriétés et des possessions de ce dernier. Finalement, ce représentant de la Couronne
déterminait les dispositions finales du corps."

D'après David Anderson, avocat au sein du cabinet Sykes Anderson Perry à Londres, "un coroner en Droit Anglais, est un professionnel du droit chargé de certifier le décès d'une personne intervenu dans des conditions particulières voire suspectes dans le ressort des sa juridiction".Ceci étant, pour ceux qui s'intéressent aux systèmes judiciaires,  Voici.

 

En Folio Policier, j'ai lu Hével, de PATRICK PÉCHEROT, Prix Marcel Aymé, 2018. Ce n'est pas que je n'ai pas aimé, c'est bien écrit, mais je ne l'ai pas terminé (à 30 pages de la fin).

Ensuite, pour 14,90€ Chez Actes Noirs, Actes Sud, traduction Rémy Cassaigne 144 pages, je me suis amusé à lire une nouvelle de Camilla LÄCKBERG, Femmes sans merci. 
 
Bon. C'est bien écrit et ça n'emballe pas (pour moi). La composition est bien, pour autant, je n'ai pas aimé les traitement des personnages, un peu classiquement borné sur les violences conjugales, ça ce n'est pas grave, mais je ne sais pas, ça manquait d'jus. Il y a bien les ingrédients de la vengeance, du meurtre, et de femmes soumises sous emprise face à des hommes violeurs et abuseurs, certes, bon, il faudrait peut-être que je lise autre chose de cet auteur, je sais pas.

J'ai découvert Michel PASTOUREAU, alors vraiment ça saucissonne : c'est un spécialiste de l'Histoire médiévale, des couleurs et plus, à entendre et lire. Alors bon, je m'étais à peu près arrêté au Traité des couleurs de Goethe, et bien, c'est passionnant, drôle, agréable de l'entendre partager ses connaissances. Je n'ai pas encore été par là mais ça ne saurait tarder : je crois qu'il est aussi spécialiste de l'Héraldique qui m'intéresse.  

J'ai lu la moitié du premier volume de Robin Hoob,  Les cités des Anciens, j'aime beaucoup, regardé  le manifeste #1SUR5 et regardé les vidéos sur ce même sujet de Karl Zéro sur la question délicate de la pédophilie qui nécessiterait peut-être plus de connaissance des dossiers, écouté sur la chaine de Robum 9, JackMcVea & The Door Openers.

Chez Marabout, je suis tombé sur un petit bouquin de Pico Lyer,  l'art de l'immobilité, ou plutôt l'art d'être immobile, sympa, de Jodorowski les yeux du chat, collaboration avec Moebius, chouette intro, pas trop aimé la BD malgré des planches dessin qui me plaisaient.

Les 5 Terres, ce n'est pas mal du tout ! Mais bien sûr je n'ai lu que les 3 premiers tommes, au lieu des 5 car la bibliothèque te laisse trop peu de temps pour pouvoir lire les emprunts. Les dessins sont plaisants, et les personnages attachants car les visages animaux collent très bien à l'histoire et aux traits de caractère croisés mi-animal, mi-humain.

Sinon, j'ai lu quelques billets de souslescratèresnucléaireslaplage@diaspora.psycho.fr, gentiment barré et drôle, Pascal Le Crom, m'a parlé dans la lignée des écrivains du Montana, de Mc Guane que je n'ai encore jamais lu, et de plusieurs titres, Rien que du Bleu, Sur les Jantes, peut-être aussi l'Ange de personne ? il y a aussi la fête des corbeaux, bref des masses de titres de cet auteur à découvrir, laissons faire les synchronicités ? Je tomberais certainement sur le titre qu'il me faut au bon moment. Je penche sur les jantes, c'est le moins qu'on puisse dire. 

Alors, of course, il n'est pas né au Montana mais Caryl Ferey est irrévocablement de la même       manne.

Sans parenthèses, il ouvre des espaces parallèles tout comme Jim Harisson, (dommage la couv est loupé), Brautigan, (sérieusement trouvez une autre éditions, je ne comprends pas ce choix, ça nuit même à l'achat des fans), Crumley, (que se passe t-il avec les couv' ? Carver, (Tais-toi je t'en prie : couv' très réussie), les écrivains du Montana quoi, pourrait-on dire, et encore je n'ai pas lu le quart de leur production, c'est d'la balle.

           Pour moi, il est le petit frère enragé de Steinbeck

           Son dernier titre : Lëd


 

 

Sources :

*1

Femmes et justice pénale: XIXe-XXe siècles, Christianne Bard, Frédérique Chauvaud, Michelle Perrot, Jacques-Guy Petit, Presse Universitaire de Rennes : 

"L'institution du Coroner provient d'Angleterre et fut introduite au Canada avec le droit coutumier Britannique. "L'Institution aurait vu le jour au en Angleterre en 1194 avec le droit coutumier Britannique dans The article of Eyre sous le Règne de Richard 1er ((Halpennie (C.), La sécurité Publique, Gouvernement du Québec, 2002".

*2 

Mémoire de l'Association des Coroners du Québec : HISTORIQUE DE LA PROFESSION, 


samedi 9 octobre 2021

I'll be back

J'ai vu  SENSES, un film de RYÛSUKE HAMAGUCHI, après BURNING de LEE Chang-Dong, un bon timing. Alors là, je vais vous dire, je suis tombée de haut. Il est adapté d'une nouvelle d'Haruki Murakami, les granges brûlées, du recueil l'Éléphant s'évapore. Certains protestent contre les chutes de ses livres, ici, je peux vous tire que l'adaptation est très réussie, le jeu des personnages, un délice, le flow est hypnotique, le lieu est fixé en Corée, certains passages sont hors du temps, je pense m'intéresser à tout ses films. Ici, on coupe et découpe la vie dans toutes ses possibilités, au travers de personnages saisissants par leur présence, pourtant presque sans incarnation. Quelques temps avant j'ai regardé, non The Crow mais The Crown (intéressant de voir ce qui est montré, comment ça l'est tandis que ce qui est tue ploie sur la branche), et ensuite COLOSSAL de Nacho Vilalongo, à quelque chose près, il aurait pu être fantastique.






samedi 25 septembre 2021

Premier Jour du Week-End, Doux Amer

Encore bloquée, Jo le malin qui me vole tout mes câbles m'a perdu le raccordement vidéo mais encore celui de mise sous tension. Impossible de faire ce que je veux. Alors admettons que je fasse tout autre chose que je veuille bien faire aussi. Me voilà !

 Ce matin, j'ai terminé Nymphéas Noirs de Michel Bussi. Ce livre à reçu plusieurs prix. Je n'ai encore lu aucune critique. J'ai beaucoup aimé les premières pages qui présentent l'angle de vue composé par l'auteur, c'est très bon. Le contexte de Giverny était pour moi la promesse d'un intérêt renouvelé : j'ai visité Giverny, il y a bien 30 ans, et j'ai beaucoup aimé l'ambiance du lieu, c'est un très bon souvenir.  

J'ai retrouvé dans le roman, une partie des réflexions d'alors, c'est à dire à la fois, le plaisir de rencontrer ces jardins, une ambiance, un paysage vivant savamment entretenu, même si je préfère de peu les jardins sauvages ou mi-sauvageons, tandis que la présence de la foule et les touristes beaucoup moins. 

Le livre est bien écrit, l'intrigue bien menée, et que dire de plus ? Je n'ai pas aimé. Je ne sais pas pourquoi. Si, moi-même, je l'avais écrit je serais certainement heureuse de pouvoir produire un tel écrit et de tirer de Giverny un décor s'autorisant l'impressionnisme de personnages aux contours flous qui se fondent dans l'histoire elle-même, en quelque sorte.

Je ne me trouve pas très juste, pourtant, je me suis lassée très vite des personnages, ils ne m'ont pas plût, leur attirance à part un court passage sur la fin, ne me parlait pas, leur jeu de séduction et les émotions de l'inspecteur ne trouvaient pas preneur, preneuse en l'occurence, à ce prix-là. Je me suis embêtée, et en même temps j'ai été emmenée malgré tout dans la lecture mais avec des freins, ce n'était pas pratique, je voulais vraiment pouvoir aller jusqu'à la fin du livre et en même temps... 

De la même façon que d'autres livres lu récemment, je vois déjà le film, peut-être pourrait-il être bien. Je suis très mitigée, quelque chose m'a manqué : l'engouement.

J'ai vu Mon Idole de Guillaume CANET. Okay, ça date, je ne suis pas en avance, 1997, mais je ne l'avais jamais vu. Idem, je me suis ennuyée, et j'ai tiré sur la corde pour le voir jusqu'au bout. Pourtant, plusieurs scènes étaient très bonnes. C'est surement très difficile de faire un bon film : j'ai l'impression que le mélange entre comédie et drame ne convenait pas. Il y avait un cran de trop au dessus ou au dessous, je crois. En revanche, Berléans, je l'ai trouvé au niveau de Carmet par exemple, il était vraiment génial et mariait aisément le mélange de ridicule et de barré, il faisait tout à fait le lien entre polar noir et comédie, pour moi le film repose sur lui, tel que l'aurait sans doute voulu Guillaume Canet pour l'ensemble des comédiens; un personnage qui est vraiment dans le personnage. Je viens de faire un tour sur WIKI et donc apparement il a eu une nomination au César du meilleur acteur. Là aussi, j'ai l'impression d'être injuste, je ne l'ai regardé jusqu'au bout que parce junior avait eu envie de le regarder avec moi. Je me suis emmerdée, j'ai regretté hormis la scène de meurtre, qu'il n'ait pas préféré regarder l'ANGUILLE DE de Shōhei Imamura, 1997

ou APRÉS LA PLUIE dont j'ai parlé billet précédent.

À tout bien faire, n'oubliez pas qu'il est utile de voir des films qu'on aime pas et c'est la même chose pour les livres. Il y a des gens qui essaient de ne voir que des valeurs sûres, et pourtant cela n'existe pas ni ne remplace le risque de se lancer dans l'essai qui nous invite à la rencontre. 

Alors, par ailleurs, j'ai lu les 3 premiers volumes d'un manga de Keigo SHINZO, MAUVAISE HERBE, Éditions le Lézard Noir. J'ai bien aimé, même si je ne m'attendais pas à cela du tout. Je l'ai pris à la va-vite, sans vraiment regarder, à partir de la couverture dont les dessins me plaisaient. Il serait dommage de raconter l'histoire même pour introduire le manga, je suis contente aussi des l'avoir découvert sans rien en avoir lu. Je pense que je lirais tout ses mangas Tokyo Alien Bros Holiday Junction et L'école du collège Moriyama etc

Toujours en avance, j'ai vu Sherlock Holmes, 2019, de Guy Ritchie, l'industrie du film qui distrait un soir de pluie même s'il ne pleut pas.





jeudi 23 septembre 2021

Après La Pluie ?

Non mais sans blague, je ne sais pas si vous connaissez Pierre Raufast ? (blog  seulement survolé). Lequel avec HABEMUS PIRATAM, m'a permis de passer un très bon moment : 
Donc, il est édité chez ALMA ÉDITEUR pour ce titre et quelques autres. 

Je ne connais pas l'auteur, pas même entendu parler, nulle part. 

C'est la première fois que je lis un titre d'Alma Éditeur, le livre est chic, le papier est épais et la police de caractère confortable, très belle proposition. 


Encore un livre que tu vois bien adapté au ciné, et qui fait penser, je ne sais pas trop pourquoi, c'est dans l'air du temps, au rôle de Belmondo en soutane chez Melville


dimanche 11 juillet 2021

CARBONE & SILICIUM, Mathieu BABLET

 Page 47 sur 267, je n'ai rien lu sur Carbone et Silicium, j'ai juste survolé sa présentation su le blog du Contrevent, je ne lis jamais, presque jamais quoique ce soit sur ce que j'ai envie de lire : dès que je sens l'appel du Cthullu, également illustré chez Bragelonne, je ne m'arrête plus à aucune critique, aucun avis surtout, CAR J'AIME LES SURPRISES, et comme je n'en ai pas beaucoup, je me les fais toute seule. 

Non mais sans blague, je n'aime pas que l'on me dévoile quoique ce soit, c'est un peu comme quand tu rencontres quelqu'un, est-ce que l'idée c'est que l'on te dise qui est l'autre sans même que tu puisses soulever les voiles de l'âme d'en face pour y découvrit tout ce qu'elle recouvre ? Quel gâchis ! Ce que je préfère, la plupart du temps, c'est rencontrer des gens, c'est pour moi un plaisir extrême d'échanger et de découvrir les autres, une joie inexplicable, pas la peine de prémâcher, merci !

Alors, pour 25 picaillons, si t'as d'la maille et qu'on compte au poids, c'est bien servi. Ce qui est embêtant c'est que la postface est en postface, donc peut-on lire la post-face d'Alain Damasio comme une préface sans avoir le dévoilement de la Papesse ? 

Millenium 6 ?

Ce ne sera plus une surprise pour vous si vous avez lu quelques papiers ici : je ne lis que très peu de dernières sorties, j'ai une PAL à faire palir les mouettes - #ici on aime la #mer et les #mouettes pourtant on en est loin - et je laisse venir ce qui se présente à moi, n'importe où il s'en trouve et j'achète essentiellement en grande surface (ou je rackette parfois le budget bouffe pour repartir avec un livre ou deux), chez les bouquinistes, et je fais quelques excursions en bibliothèque. 

Quand c'est le moment, j'achète tout les livres que je puisse. Donc, je me suis intéressé à Millénium quand plus personne n'en avait cure, je déteste être prise dans toute forme d'engouement, et qui plus est je supporte mal que l'on m'explique ce qu'est un livre ou ce qu'il contient : il y a parler du livre et expliquer le livre. 

Apparement, la mode actuelle est d'expliciter et de suivre le personnage central du livre. Ce qui me donne instantanément envie de rebrousser chemin. Donc, alors j'ai attendu sans attendre que plus personne ne parle de Millénium, et j'ai eu cette chance de ne rien en connaître quand j'ai entamé la série de livres publié chez Actes Sud, et j'ai été rapidement emmené par la richesse des thèmes du bouquin, ainsi que par l'idée du personnage de #Lisbeh Salander. A cette époque, j'ai même dessiné le perso qui m'intriguait bien, mais je ne sais pas ou je l'ai mis, un petit crayonnage sans prétention. J'avais essayé de croqué également Johnny Montreuil, Kik Liard, et je ne sais plus comment il s'appelle, celui-ci qui monte sur les toit pour jouer, là. Et bien, j'ai vraiment insisté et rien à faire, je n'obtenais vraiment rien de bon, même pas de passable, tellement nul que même pas je les montrerais, pourtant je me suis acharnée, j'ai regardé plein de leurs vidéos pour m'imprégner,  , j'ai croqué comme une folle des feuilles et des feuilles, rien n'y a fait. 

De dépit, en faisant un peu n'importe quoi, la tête reposant dans une main sur un lit, j'ai crayonné au crayon un portrait à peine effleuré du dernier musicos, dont je ne connais pas le nom, et bien, il était sympa, le croquis, tellement léger que presque transparent, je l'aimais bien ( j'en aime un sur 50 et généralement je jette tout le reste). Bien sûr, ce ne sont que de petits coupes qui servent à m'amuser.

J'ai donc dévoré les 4 volumes disponibles, dessiné Lisbeth, puis, j'ai attendu fébrilement le tome 5, en me disant que je serais très déçue : et très étrangement, je l'ai trouvé très pertinent, j'ai eu l'impression notable de ne pas avoir changé du tout d'auteur. C'était assez bien mené. J'ai vraiment bien aimé.

Quand j'ai voulu, récemment lire le tome 6, je vous l'donne en 1000 : j'ai acheté le 5 une deuxième fois, soit la fille qui rendait coup pour coup (dont je n'aimais ni le titre, ni la couv') d'ailleurs. Jackpot, Jac !

Le 5 vaut-il le 6 et inversement ? No lo sé.

Alors, c'est généralement très agréable de lire quoi que ce soit chez Actes Sud tout comme chez Babel Noir, les poches d'Actes Sud, comme Emergency 911 de Ryan David Jahn, (trouvé à la célèbre Gare de Lyon en libre échange à coté de la borne de SHORT ÉDITION qui distribue des histoire en fonction du temps et des thèmes attendus par le lecteur potentiel qui récupère une sorte de ticket de lecture). C'est un deuxième roman, très bien, un peu coup de poing, mais que j'avais trouvé surprenant, je ne m'attendais pas à ce type d'écrit même si je ne saurais vous dire à quoi je m'attendais et que je ne me souviens de rien.

Kirihito

 Chez Delcourt, j'ai commencé l'intégrale Kirihito

Page 36, deux dessins, disons plutôt des planches, soyons vrai, je bloque sur les planches, une découpe de deux dessins : "Le pic Inugami, massif du Mont Tsurugi dans la région d'awa, sur l'île de Shikoku" avec une trame, des tracés à l'encre je suppose ( peut-être mal ?), superbe travail ! Et ensuite, le dessin d'un chemin escarpé dans la montagne, magnifique, en noir et blanc, qui fait penser à la fois à un éventuel dragon en même temps qu'à une grande vague. Je kiffe. Des planches qui donnent envie de dessiner à l'encre noire. 

Je vais tenter de le terminer aujourd'hui, j'en suis page 37. Très plaisant. Vous l'aviez lu depuis un siècle ? Quelle chance ! Sinon, découvrez-le vous-même. 


ZERO K

 Un roman acheté il y a plus d'un an, sorti en septembre 2017 chez Actes Sud. Tiens un nouveau Aki Shimazaki dont j'eus chroniqué Suisen) !

Il est traduit par Francis Kerline. JE NE L'AI TOUJOURS PAS LU.

Est-ce bien raisonnable ?

samedi 10 juillet 2021

La Guerre du Pavot

C'est en tombant par sérendipité sur un papier du blog de Lorhkan et Les Mauvais Genres que j'ai eu une folle envie de lire La Guerre du Pavot chez Actes Sud en littérature étrangère, un roman traduit par Yannis Urano. J'ai vraiment bien aimé la critique. 

Comme je n'ai pas de SP, j'ai du attendre que la bibliothèque l'acquiert (en octobre 2019, il était sorti juin 2019) pour enfin pouvoir le lire : cette semaine. Lu 244 pages sur 653. 

Et si je ne vais pas assez vite, je devrais le rendre avant de l'avoir terminé : c'est pourquoi, j'ai de plus en plus de mal avec les bibliothèques, si vous voulez l'savoir. Alors oui, ça vaut le détour, si ce n'est que j'ai un blanc pour le poursuivre jusqu'au bout (en me disant mais je ne vais pas avoir le temps de le terminer!). Alors, j'enrage, et je ne le termine pas, de ce fait, je ne peux rien encore en dire et n'en dirais peut-être jamais rien. En revanche, Rebecca F. Kuang a annoncé la sortie de BABEL pour août 2022, chez HARPER VOYAGER

vendredi 2 juillet 2021

Push de SAPPHIRE

 J'ai lu la version de Push aux Éditions de l'Olivier couverture rose fuchsia. C'est un titre magnifique, qui ouvre d'emblée sur les possibilités de se développer en tant qu'individu, à partir de là ou on en est et sans limitations pour autant qu'on soit amené à aller le plus loin qu'on puisse, si l'on en disait qu'un truc totalement restrictif. Il y a beaucoup plus. Vous me verrez dans l'incapacité, que dis-je ??? Le refus total d'en raconter quoi que ce soit. Il faut prendre un livre en main comme on goûte la vie, si possible sans attentes, sans délais, pour un ailleurs ouvert sur l'autre, et sans savoir ce qui nous attend.

L'auteure est américaine a également publié  en 2014 The Kid que je n'ai pas encore lu. C'est encore Sapphire qui a écrit la préface du célèbre PIMP d'Iceberg SLIM.

Enjamber la flaque où se reflète l'enfer, Souad Labize

Il est ce tout petit livre d'un titre hautement pertinent autant que poétique. Il est fulgurant et je dirais presque magistral, tellemen...