dimanche 11 juillet 2021

CARBONE & SILICIUM, Mathieu BABLET

 Page 47 sur 267, je n'ai rien lu sur Carbone et Silicium, j'ai juste survolé sa présentation su le blog du Contrevent, je ne lis jamais, presque jamais quoique ce soit sur ce que j'ai envie de lire : dès que je sens l'appel du Cthullu, également illustré chez Bragelonne, je ne m'arrête plus à aucune critique, aucun avis surtout, CAR J'AIME LES SURPRISES, et comme je n'en ai pas beaucoup, je me les fais toute seule. 

Non mais sans blague, je n'aime pas que l'on me dévoile quoique ce soit, c'est un peu comme quand tu rencontres quelqu'un, est-ce que l'idée c'est que l'on te dise qui est l'autre sans même que tu puisses soulever les voiles de l'âme d'en face pour y découvrit tout ce qu'elle recouvre ? Quel gâchis ! Ce que je préfère, la plupart du temps, c'est rencontrer des gens, c'est pour moi un plaisir extrême d'échanger et de découvrir les autres, une joie inexplicable, pas la peine de prémâcher, merci !

Alors, pour 25 picaillons, si t'as d'la maille et qu'on compte au poids, c'est bien servi. Ce qui est embêtant c'est que la postface est en postface, donc peut-on lire la post-face d'Alain Damasio comme une préface sans avoir le dévoilement de la Papesse ? 

Millenium 6 ?

Ce ne sera plus une surprise pour vous si vous avez lu quelques papiers ici : je ne lis que très peu de dernières sorties, j'ai une PAL à faire palir les mouettes - #ici on aime la #mer et les #mouettes pourtant on en est loin - et je laisse venir ce qui se présente à moi, n'importe où il s'en trouve et j'achète essentiellement en grande surface (ou je rackette parfois le budget bouffe pour repartir avec un livre ou deux), chez les bouquinistes, et je fais quelques excursions en bibliothèque. 

Quand c'est le moment, j'achète tout les livres que je puisse. Donc, je me suis intéressé à Millénium quand plus personne n'en avait cure, je déteste être prise dans toute forme d'engouement, et qui plus est je supporte mal que l'on m'explique ce qu'est un livre ou ce qu'il contient : il y a parler du livre et expliquer le livre. 

Apparement, la mode actuelle est d'expliciter et de suivre le personnage central du livre. Ce qui me donne instantanément envie de rebrousser chemin. Donc, alors j'ai attendu sans attendre que plus personne ne parle de Millénium, et j'ai eu cette chance de ne rien en connaître quand j'ai entamé la série de livres publié chez Actes Sud, et j'ai été rapidement emmené par la richesse des thèmes du bouquin, ainsi que par l'idée du personnage de #Lisbeh Salander. A cette époque, j'ai même dessiné le perso qui m'intriguait bien, mais je ne sais pas ou je l'ai mis, un petit crayonnage sans prétention. J'avais essayé de croqué également Johnny Montreuil, Kik Liard, et je ne sais plus comment il s'appelle, celui-ci qui monte sur les toit pour jouer, là. Et bien, j'ai vraiment insisté et rien à faire, je n'obtenais vraiment rien de bon, même pas de passable, tellement nul que même pas je les montrerais, pourtant je me suis acharnée, j'ai regardé plein de leurs vidéos pour m'imprégner,  , j'ai croqué comme une folle des feuilles et des feuilles, rien n'y a fait. 

De dépit, en faisant un peu n'importe quoi, la tête reposant dans une main sur un lit, j'ai crayonné au crayon un portrait à peine effleuré du dernier musicos, dont je ne connais pas le nom, et bien, il était sympa, le croquis, tellement léger que presque transparent, je l'aimais bien ( j'en aime un sur 50 et généralement je jette tout le reste). Bien sûr, ce ne sont que de petits coupes qui servent à m'amuser.

J'ai donc dévoré les 4 volumes disponibles, dessiné Lisbeth, puis, j'ai attendu fébrilement le tome 5, en me disant que je serais très déçue : et très étrangement, je l'ai trouvé très pertinent, j'ai eu l'impression notable de ne pas avoir changé du tout d'auteur. C'était assez bien mené. J'ai vraiment bien aimé.

Quand j'ai voulu, récemment lire le tome 6, je vous l'donne en 1000 : j'ai acheté le 5 une deuxième fois, soit la fille qui rendait coup pour coup (dont je n'aimais ni le titre, ni la couv') d'ailleurs. Jackpot, Jac !

Le 5 vaut-il le 6 et inversement ? No lo sé.

Alors, c'est généralement très agréable de lire quoi que ce soit chez Actes Sud tout comme chez Babel Noir, les poches d'Actes Sud, comme Emergency 911 de Ryan David Jahn, (trouvé à la célèbre Gare de Lyon en libre échange à coté de la borne de SHORT ÉDITION qui distribue des histoire en fonction du temps et des thèmes attendus par le lecteur potentiel qui récupère une sorte de ticket de lecture). C'est un deuxième roman, très bien, un peu coup de poing, mais que j'avais trouvé surprenant, je ne m'attendais pas à ce type d'écrit même si je ne saurais vous dire à quoi je m'attendais et que je ne me souviens de rien.

Kirihito

 Chez Delcourt, j'ai commencé l'intégrale Kirihito

Page 36, deux dessins, disons plutôt des planches, soyons vrai, je bloque sur les planches, une découpe de deux dessins : "Le pic Inugami, massif du Mont Tsurugi dans la région d'awa, sur l'île de Shikoku" avec une trame, des tracés à l'encre je suppose ( peut-être mal ?), superbe travail ! Et ensuite, le dessin d'un chemin escarpé dans la montagne, magnifique, en noir et blanc, qui fait penser à la fois à un éventuel dragon en même temps qu'à une grande vague. Je kiffe. Des planches qui donnent envie de dessiner à l'encre noire. 

Je vais tenter de le terminer aujourd'hui, j'en suis page 37. Très plaisant. Vous l'aviez lu depuis un siècle ? Quelle chance ! Sinon, découvrez-le vous-même. 


ZERO K

 Un roman acheté il y a plus d'un an, sorti en septembre 2017 chez Actes Sud. Tiens un nouveau Aki Shimazaki dont j'eus chroniqué Suisen) !

Il est traduit par Francis Kerline. JE NE L'AI TOUJOURS PAS LU.

Est-ce bien raisonnable ?

samedi 10 juillet 2021

La Guerre du Pavot

C'est en tombant par sérendipité sur un papier du blog de Lorhkan et Les Mauvais Genres que j'ai eu une folle envie de lire La Guerre du Pavot chez Actes Sud en littérature étrangère, un roman traduit par Yannis Urano. J'ai vraiment bien aimé la critique. 

Comme je n'ai pas de SP, j'ai du attendre que la bibliothèque l'acquiert (en octobre 2019, il était sorti juin 2019) pour enfin pouvoir le lire : cette semaine. Lu 244 pages sur 653. 

Et si je ne vais pas assez vite, je devrais le rendre avant de l'avoir terminé : c'est pourquoi, j'ai de plus en plus de mal avec les bibliothèques, si vous voulez l'savoir. Alors oui, ça vaut le détour, si ce n'est que j'ai un blanc pour le poursuivre jusqu'au bout (en me disant mais je ne vais pas avoir le temps de le terminer!). Alors, j'enrage, et je ne le termine pas, de ce fait, je ne peux rien encore en dire et n'en dirais peut-être jamais rien. En revanche, Rebecca F. Kuang a annoncé la sortie de BABEL pour août 2022, chez HARPER VOYAGER

vendredi 2 juillet 2021

Push de SAPPHIRE

 J'ai lu la version de Push aux Éditions de l'Olivier couverture rose fuchsia. C'est un titre magnifique, qui ouvre d'emblée sur les possibilités de se développer en tant qu'individu, à partir de là ou on en est et sans limitations pour autant qu'on soit amené à aller le plus loin qu'on puisse, si l'on en disait qu'un truc totalement restrictif. Il y a beaucoup plus. Vous me verrez dans l'incapacité, que dis-je ??? Le refus total d'en raconter quoi que ce soit. Il faut prendre un livre en main comme on goûte la vie, si possible sans attentes, sans délais, pour un ailleurs ouvert sur l'autre, et sans savoir ce qui nous attend.

L'auteure est américaine a également publié  en 2014 The Kid que je n'ai pas encore lu. C'est encore Sapphire qui a écrit la préface du célèbre PIMP d'Iceberg SLIM.

dimanche 20 juin 2021

COUP DE FUSIL, Chapter 3, SHORT et Kaja

We are perceivers. We are awareness, we are no objects, we have no solidity. We are boundless, 

DON JUAN

Kaja le regardait s'agiter au milieu de la fête. Le temps clair et sans nuage permettait de voir chaque personne bien distinctement. SHORT était et n'était pas. Grand, fier et efféminé, tout en longueur, de petits yeux pas tout à fait malfaisants montraient la moitié du chemin entre ce qu'il était et ce qu'il n'était pas. 

Très au fait de certaines formes de mondanités, il perdit ici pourtant toute contenance. 

Au méchoui, il fut aspiré par la présence d'une grande blonde de 16 ans en short blanc avec des jambes interminables et les dents en avant, qui riait sottement à tout ce qu'on lui disait. 

Tandis, qu'ils passèrent devant Kaja, sans même l'apercevoir, il se retourna vers un camarade de l'armée de passage qui fêtait ses 20 ans par la même occasion, 

et lui lança :

_ Viens, viens, viens vite ! On suit la blonde, on a peut-être une chance de s'la faire à deux. 

Et l'autre branque** le suivi. Kaja ne connaissait personne, et les vit se fondre parmi les convives dans le champs vers la grange tandis que Matt planta ses yeux dans ceux de Kaja et lui dit sans qu'elle ne réponde :

_ T'es bonne

Sur le même angle, 4 hommes tenaient un mouton hurlant par les pattes, tout le poids de son corps pendait vers le sol, et la bête fut transportée sans pitié près de l'étang, ils la pendirent par les pattes sans façon, le poids de son corps ballotant et Salt lui trancha l'avaloir au couteau. Des soubresauts agitèrent le mouton et du sang gicla au sol par saccades.

*l'avaloir : le gosier

** branque : idiot, âne


samedi 19 juin 2021

COUP DE FUSIL, Chapter 2

Lieux situés entre quelque part et quelqu'un

 

Salt de taille moyenne, des yeux sombres affutés et malins, la bouche fuyante, des traits abrasifs moulés par les saisons, coupait les haies, tondait les pelouses, servait un et tous contre quelque argent en monnaie de singe, et à 13 ans s’obligea au bonheur d’une bonne épouse qui se ragaillardissait de sa chair fraîche en l’exploitant pour assouvir des pulsions qu’elle ne pouvait satisfaire avec son mari, un brave type à l’air de rien. Il se crû consentant. Elle se servit si goulument de son corps, en lui faisant faire ce à quoi il n’avait jamais pensé, qu’elle le dégoûta pendant tout un été des libertés qu’il prenait par ici et par là, avec une fille ou l’autre. Cet été là, il en avait péché une que tous envièrent qui sortait à peine de l’enfance. Elle parlait peu, il s’exprimait pour elle, il faisait tout pour elle.

 

Un jour sans pluie, il vint la chercher en mobylette trafiquée et l’emmena faire des allers-retours  dans le canton.

 

- On va où ?

- Tu verras. Surprise.

Dix kilomètres plus loin, il la débarqua à la décharge.

-  Qu’est-ce qu’on fout là ?

- Attends tu vas voir, ça va être marrant. Bouge pas, j’ai oublié un truc, je r’viens.

- Tu vas pas m’laisser là ?

- Si, mais je r’viens.

- Sans déc, je préfère pas.

- J’peux pas, sinon, on va s’faire repérer à deux. Faut pas que personne nous voye ensemb'

- Combien de temps ?

- Au pire, deux heures à vol d’oiseau

- Tu t’fous d’ma gueule ?

- Même pas. Faut juste pas que j’tombe dans un guet-apens, si je m’fais choper par les anciens à la cabane, ils vont m’miner au vin blanc. Je passe par les bois.

- Nan bah génial, et je fais quoi en attendant ?

- Compte les rats.

COUP DE FUSIL, Chapter 1

 Il n’y a pas de terreur dans un coup de fusil, seulement dans son anticipation, Alfred Hitchcok 


Dans les vallées du Ster, on pouvait se planquer dans tous les recoins et même épier ses voisins. Il fallait pour cela, faire attention aux déplacements car l’identification au véhicule était l’activité principale des gens du village. 

L’mec :

- Sarro était chez les les Baldu, garé devant l’chêne, tranquille quand je suis passé sur la route.

La belette :

- Ils sont fâchés depuis des lustres, pourtant. L’gros chêne ? Ah, il voulaient qu’on les voient alors.

- J’sais ben.

- Y complotent pour acheter la ferme ensemble ?

- Va savoir.

XXX


Tandis que nuit noire s’abattait sur le village, les deux marmots se retrouvaient en cachette, la nuit, dans le jardin, faisaient l’mur et partaient marcher en forêt, sur les routes, et errer dans les bâtisses alentours, à la recherche d’un rien d’attrayant, un briquet en poche et quelques clopes pour la virée. Parfois, mais rarement, ils devaient se jeter dans l’fossé, pour n’être point surpris par un quidam qui passait sur la route. Une fois ils avaient bien chauffé : ils virent débouler un gars inconnu qui avait perçu quelque chose et ils se retrouvèrent, elle dessous lui dessus pendant une vingtaine de minutes, collés l’un a l’autre sans plus pouvoir bouger, par une nuit chaude ou les bestioles viennent te sucer la moelle même en heures sombres. Ils commençaient à être engourdis de ne pouvoir bouger quand l’blaireau de passage, phares éteints au milieu de la route, se décida à rallumer la carlingue après avoir erré autour du bois, l’fusil à la main, à la recherche de sa suspicion de bête à abattre de nuit pour la rapporter aux copains et s’faire payer un bon coup sur la tête et gratis pour l’anecdote. Ils flippèrent un peu car l'entendirent être à la limite de noyer l’moteur. Ça commençait à faire. Sa vieille caisse toute défoncée ne gageait rien de bon en ce qui concernait le m’sieur, habillé en goguette comme un trouduc, c’était pas l’problème, mais sur la goule, s’emplafonnait la vilénie du type qui faisait peur aux mouches. Enfin, il démarra pour disparaître et la lumière des phares de sa caisse bringuebalante crachant des poumons à chaque tour de roues s'éteignit à l'horizon.





Et puis PHARE 23

 A vrai dire, je n'arrive plus à lire. J'ai commencé comment qu'y s'appelle ? Celui qui a écrit Silo ? HUGH HOWEY. J'en suis à une bonne moitié. C'est pas mal pour l'instant. En attendant de retrouver l'impulsion de lire, je commence un énième travail en cours; à suivre sur ce blog. En espérant un contrat d'édition qui tombe du ciel, gros comme une météorite parce que ma banque a mal aux dents.


vendredi 18 juin 2021

Titre Original RYOJU (Tokyo, Japon, 1961 - Le Fusil de Chasse

Ce court roman édité chez Stock et traduit du japonais par Sadamichi Yokoö, Sandford Glodstein et Gisèle Bernier est je crois une deuxième lecture de cet auteur, Yasuki Inoué, que j'ai trouvé par un heureux hasard, après avoir lu plusieurs décennies en arrière, Le Maître de Thé.

Il se lit vite, et c'est un des premiers auteurs japonais que j'ai volé dans la bibliothèque familiale ou je pouvais piocher en douce tout ce qui me tombait sous la main dès lors que l'on ne me visse*. A ces côtés trônaient Mishima, Kawabata, Tanizaki, Sōseki, Kensaburō Ōé, Nosaka que je dévorais comme une ogresse affamée. A 13 ans, je me régalais avec cette zone attirante qui campait dans le salon. Pour compléter ce périple qui me plongea sur une douce brise d'écrits asiatiques inconnus jusque-là, j'allais errer dans le même temps fouiner dans une librairie, qui présentait dans une sommaire et vaste pièce carrée, avec un petit espace à l'arrière, des oeuvres asiatiques dans un petit recoin sur une semi-bibliothèque posée au sol. Le tenancier exposait sa littérature habituellement sur des planches soutenues par des tréteaux en bois. J'étais toujours bien reçue, et je pouvais m'accroupir, rester invisible pour choisir ce que j'allais acheter, sans qu'il ne me dise quoique ce soit. Parfois je restais longtemps, longtemps, longtemps incapable de me décider entre l'un et l'autre livre, je les feuilletais tous, et je me relevais écarlate et crevée d'avoir soutenu une posture Malasana en grenouille, et en me relevant, je ressemblais à une vilaine crapaude qui aurait aimé se cacher  derrière les bibliothèques.

Aujourd'hui, je me rends parfois dans cette même librairie, que je fréquente maintenant un peu comme si j'étais en grève sporadique après une interruption de 20 ans, eux, ne me connaissent plus, le libraire n'est plus le même, la librairie s'est agrandie et modernisée, et quand je prends un livre pour l'acheter en errant toujours quelque peu pour découvrir ce qui peut s'y trouver comme dans une bibliothèque, on me prends pour une voleuse potentielle et je suis suivie, on m'aborde la plupart du temps en jetant un coup d'oeil vers le livre que je tiens comme si par hasard je voulais l'chourave parce que mon bras qui reste parfois collé le long du corps comme pour exercer une pression rebelle et insoumise au dicktat des cellules nerveuses, avec le livre apparent qui m'intéresse accroché à une main, leur donne cette impression. C'est drôle, en quelque sorte. Quand je suis d'humeur blagueuse, je joue avec le vendeur qui me suit, c'est toujours le même qui est suspicieux, et je tourne dans la librairie en tous sens pour le faire tourner en bourrique.


*de visser (et plus).

Enjamber la flaque où se reflète l'enfer, Souad Labize

Il est ce tout petit livre d'un titre hautement pertinent autant que poétique. Il est fulgurant et je dirais presque magistral, tellemen...